Le Vietnam, c’est tant de merveilles et de mystères que dès le premier contact, un irrésistible désir de le découvrir plus profondément s’empare du voyageur occidental, avide de connaître ces terres lointaines. Charme et nostalgie, splendeur des paysages ; de Hanoi, sa capitale si attachante, à la mystérieuse baie d’Ha Long, du coeur historique du pays avec Hué et sa cité impériale, jusqu'au Sud profond et aux marchés flottants du delta du Mékong, vous irez de découvertes en découvertes et de coups de cœur en coups de cœur. Le Vietnam, n’est-ce pas cette Asie encore authentique dont on a tous rêvé ? Loin du stress de la vie “moderne”, laissez-vous prendre à son sortilège.
LES ATTRACTIONS
1- Hanoi
2- Le temple de la Lutheran d'Hanoi
3- La baie d'Ha Long
4- Hue
5- Hoi An
6- L'ancien royaume Champa et les tours Cham
7- Ho-Chi-Minh-Ville
HANOI
Hanoï, la ville "en deçà du fleuve" (Ha : fleuve - Noi : en deçà), ne reçoit ce nom qu'au cours du XIXème siècle. Auparavant, elle s'appelait Thang Long, "la cité du Dragon prenant son essor".
Les lacs qui couvrent une partie du territoire de la commune sont les vestiges de ce milieu amphibie qui devient la capitale du Vietnam en 1010, pendant le règne de Ly Thai Tô. Ly Thai Tô quitta son ancienne capitale de Hoa Lu, et c'est l'envoi d'un dragon doré en bordure du fleuve qui décida de l'emplacement de la nouvelle capitale. Protégée par des digues et drainée par des canaux, résidence du fils du ciel, dont le rôle est d'être l'intercesseur entre le monde matériel des humains et le monde divin, la ville est dessinée selon un plan précis : les quartiers sont répartis symboliquement entre les différentes composantes de la société, sur le modèle de la terre carrée qui prévalait alors. Le cœur de la ville était la "cité civile", où se répartissaient les mandarins, les soldats et le peuple autour de la "cité interdite", demeure royale et centre du monde. L'emplacement de cette cité est ensuite occupé par la citadelle à la Vauban édifiée par Gia Long, avant d'être détruite une première fois au XVIIIème siècle et d'être rasée en 1848 par le roi Tu Duc. Les derniers vestiges en disparaissent au début de la période coloniale, et c'est sur cet emplacement qu'est édifiée la gare.

La ville aujourd'hui, capitale du Nord-Vietnam en 1954, puis du pays réunifié depuis 1975, compte plus de 7,5 millions d'habitants. Elle garde un héritage millénaire qui côtoie les réalisations urbaines coloniales, modernes et traditionnelles dans un ensemble plein de charme. Le grand lac de l'ouest, Ho Tay, lieu d'innombrables légendes, est aujourd'hui le rendez-vous des promeneurs et des amoureux, près de la pagode Tran Quoc, dédiée à la "défense du pays". Les quartiers ouest de la ville offrent à proximité du mausolée du président Hô Chi Minh, deux édifices fort intéressants. La pagode au Pilier Unique, Mot Cot, fondée en 1049, symbolise une fleur de lotus émergeant de l'univers liquide, est vouée à la déesse aux mille bras, Quan Am. Quant au temple de la Littérature, destiné à la formation des futurs mandarins, c'est en fait la première "université" vietnamienne, placée sous le patronage de Confucius. Il accueillait de 150 à 300 étudiants. Il comporte cinq cours successives ; la première est ornée de stèles portant les noms des lauréats au concours du mandarinat de 1487 à 1787 ; la seconde est bordée du pavillon de la pléiade (XIXe siècle) ; et la dernière cour renferme le temple de Confucius.

Le centre de la ville actuelle s'organise autour du "lac de l'Epée restituée", Hoan Kiem, qui s'orne du stûpa de l'îlot de la tortue et du petit temple Ngoc Son, dédié au général Trân Hung Dao qui réussit à repousser les Mongols au XIIIème siècle, ainsi qu'aux génies de la guerre, de la littérature et de la médecine. Autour du lac s'étendent les quartiers coloniaux, comportant des édifices purement occidentaux tels que la cathédrale Saint-Joseph ou le théâtre de style purement parisien. Au nord, entre l'ancienne citadelle et les berges du fleuve Rouge, les quartiers commerçants et les marchés Se développement autour de l'axe formé par la "rue de la soie", Hang Dao, jusqu'au marché de Dông Xuan. Le fleuve Rouge est franchi par le pont routier de Chuong Duong et par le pont ferroviaire Long Bien, l'ancien pont Paul Doumer, qui a été l'objet de bombardements quotidiens durant la guerre du Vietnam.
LE TEMPLE DE LA LITTERATURE
Le temple de la Littérature, ou temple de Confucius, est un monument historique et culturel très important de Hanoi et du pays. C’est la première université vietnamienne. Le plan de ce temple est fortement inspiré par celui du temple de Confucius élevé à Kiu Feou Hien en Chine, la ville natale du Maître, mais ses dimensions sont beaucoup plus modestes, tout en occupant une surface de près de trois hectares, soit 350 m de long sur 70 de largeur. Il comprend cinq vastes cours, au fond desquelles se situe le temple dédié à Confucius. C’est un des rares vestiges de l’époque royale qui soit resté aujourd’hui en bon état.
La première université du Vietnam
Elle fut fondée en 1075 par le roi Ly Nhan Tong. Elle était à l’origine destinée aux princes couronnés, mais dès la deuxième année elle accueillait des fils de mandarins choisis par le roi. Plus tard, elle fut ouverte par le biais d’un examen d’entrée à un plus large éventail social. Ceci mettait en avant la possibilité théorique d’une ascension sociale fondée sur le mérite.
LA BAIE D’HA LONG
Chaque saison, la baie d’Ha Long a son charme. Par les matinées de printemps, le paysage disparaît sous les nappes de brumes argentées qui se dissipent peu à peu, dévoilant une multitude d’îlots resplendissants sous le soleil tropical. En été, la baie éclate d’une merveilleuse féerie au moment où le disque d’or brille de tous ses feux dans le firmament, le ciel et les eaux arborent un nouvel éclat avant de virer au violet à l’heure où les jonques rentrent de la pêche. Par les nuits automnales de lune, une croisière dans la baie vous fera découvrir un univers de rêve qui fait de cette immensité le paradis des amoureux du calme et de la pureté. Même en hiver, la végétation y conserve sa fraîcheur et sa verdure.

Ha Long signifie : « le dragon qui descend ». La baie doit cette appellation aux deux légendes suivantes:
- Un grand dragon quitta un jour son refuge dans les montagnes pour se précipiter dans la mer. En route, il se tortilla tellement qu’il fracassa les montagnes. Lorsqu’il plongea enfin dans la mer, le niveau des eaux monta brutalement et submergea les terres, ne laissant plus apparaître que les sommets des montagnes.
- Autrefois, les habitants de la région auraient aperçu de temps en temps un majestueux dragon descendre des nuages pour venir prendre ses ébats avec ses petits sur les flots de la baie. Lorsque les gens souffraient de la sécheresse, l’animal arrosait les terres gercées. En temps d’orage, il protégeait de son corps les bateaux de pêche en pleine mer et les ramenait au port. Mais un jour, mère-dragon et ses petits disparurent dans les cieux, et des gens très mauvais vinrent semer la destruction et la mort dans la région. Les habitants implorèrent le secours de leur bienfaiteur qui descendit aussitôt des nuages en crachant des flammes sur les méchants. L’endroit d’amerrissage de mère-dragon prit le nom de « baie d’Ha Long », et les langues de feu qui tombèrent dans la mer se transformèrent en une multitude d’îles rocheuses.

HUE
Hué est l'héritière d'une longue histoire qui remonte à l'époque où elle était le siège d'une administration impériale chinoise sous la dynastie des Hans, au IIème siècle avant notre ère. Devenue une petite principauté indépendante, puis temporairement capitale du royaume du Champa, elle n'est rattachée au royaume du Daï Viet qu'en 1036. Elle subit les avatars des luttes dynastiques entre Lê, Trinh, Nguyen et Mac avant d'être choisie comme capitale par le futur empereur Gia Long en 1801. Comme la plupart des villes indochinoises, la ville de Hué est organisée selon un schéma hautement symbolique. En bordure de la rivière des Parfums, la Song Huong, la ville est entourée de cinq collines symbolisant les cinq éléments (bois, feu, air, métal, eau). La colline située au sud, "l'Ecran Royal", joue un rôle spécifique de protection contre les influences magiques néfastes attribuées à cette direction.
La Cité :
Le cœur de la cité est naturellement la vaste citadelle réservée à l'empereur et à l'administration impériale. Bâtie par l'effort quotidien de 80 000 travailleurs, enclose de fortifications à la Vauban, parfaitement orientée selon les points cardinaux conformément au modèle chinois, et s'ouvrant par dix portes, elle est formée de trois éléments concentriques : la citadelle, la cité impériale (Kinh Thanh) et la cité pourpre (Tu Cam Thanh), domaines respectifs de la hiérarchie mandarinale, de la famille impériale et de l'empereur. Chacune de ces parties est elle-même marquée par l'opposition entre les éléments masculins à l'est et le domaine féminin à l'ouest. Les quartiers d'habitation se sont ensuite développés de part et d'autre de la forteresse et sur la rive sud de la rivière, en particulier lors de la période coloniale, réussissant ici à dégager une rare harmonie. Restée endormie durant plus d'un siècle à l'ombre de son université, la plus réputée du Vietnam, la ville reprend depuis quelque temps une vie animée. Après avoir pansé les blessures infligées par la guerre, elle connaît une grande expansion, surtout sur la rive gauche de la rivière des Parfums. Hué, qui compte actuellement près de 350 000 habitants, a cependant su garder ses traditions et sa douceur de vivre.
Les tombeaux impériaux des Nguyen :
La tradition vietnamienne est fortement attachée au culte des ancêtres et, naturellement, les empereurs ont porté à son plus haut point cette conception de l'honneur rendu aux défunts. Les tombeaux s'échelonnent le long de la rivière des Parfums, de l'amont vers l'aval dans l'ordre des successions dynastiques. Chacun d'entre eux recompose les fonctions, sinon l'agencement du palais. La demeure des morts doit être à l'image de celle des vivants. Elle comprend une représentation de la cour royale et des dignitaires de l'armée, la demeure du défunt, les bâtiments annexes, le tout menant au tertre ou repose l'empereur. Les styles varient dans le temps, passant du style vietnamien sobre et dépouillé (tombe de Gia Long) aux libres variations sur le thème des tombeaux chinois de type Ming (tombe de Minh Mang), puis vers une esthétique pleine de raffinement (tombe de Tu Duc), avant de tenter une difficile synthèse baroquisante entre la tradition et le modernisme (tombe de Khaï Dinh).
HOI AN
L’ancienne ville de Hoi An :
L’ancienne Fai Fo est située à 30 km au sud de Da Nang, et devint un grand port grace notamment à sa localisation à l’entrée de la province Quang Nam, un territoire assez prospère du Sud. À l’époque, la plupart des échanges commerciaux du seigneur Nguyen avec des pays étrangers avaient lieu à Hoi An. D’ailleurs, tous les bateaux venant de la Chine, du Japon, de la Thailande, du Cambodge, des Philippines et de l’Indonésie, ainsi que des pays européens, lors de leur trajets vers l’Extrême – Orient pour des affaires commerciales, faisaient tous escale à Hoi An. L’animation causée par ses relations commerciales a transformé la petite ville en un centre d’échanges culturels, un port commercial. Grâce à ces relations commerciales, le port de Hoi An a connu la prospérité pendant les 17ème et 18ème siècles. C’est là que se réunissaient les habiles artisans du Sud, qui ont appris des Occidentaux les techniques de construction des bateaux, de moulage des armes à feu, de fonte des métaux et de fabrication des montres ou d’autres produits. La prospérité de Hoi An avait une bonne influence sur l’élevage des vers à soie et le tissage. On a planté des mûriers le long de la rivière ainsi qu’aux alentours de Hoi An.

Lorsque de grands navires se mirent à s’y amarrer, l’estuaire du fleuve Thu Bon s’ensabla et le commerce dû se déplacer vers la baie de Danang. On pourrait le regretter, mais cela a permis à Hoi An de rester à l’écart des dégats du développement industriel et ainsi de conserver son architecture et son charme. Aujourd’hui, Hoi An est la seule ville ancienne où l’on peut trouver en état primitif tout en ensemble de vestiges riches et variés dont les rues, les embarcadères et les constructions civiles et religieuses. On voit à Hoi An des rues tout étroites, des toits de différents niveaux, des tuiles doubles couvertes de mousses ... Le style d’architecture ressemble un peu à celui de Hanoi et de Hue, on y voit aussi l’influence de la Chine et du Japon. Les maisons sont très profondes, leurs derrières communiquent avec une autre rue ou donnent sur la rivière. Les intérieurs sont entièrement faits en bois précieux sur lesquels ont été sculpté des fruits, des fleurs ou des animaux très vivants.
Le pont japonais :
C’est au pont – pagode que l’on peut voir l’harmonie de la combinaison architecturale. C’est une double construction de pont et de maison de style japonais. Ce pont en bois de 18 m de long sur 3m de large reste solide à travers des siècles. Il est laqué de rouge et minutieusement sculpté. Au milieu du pont au côté nord, se trouve la statue du génie Bac De à califourchon sur un cheval. Aux deux bouts du pont sont ainsi deux singes et deux chiens de bois peints en gris. Une légende japonaise raconte que tout le monde est placé sur le dos d’un monstre aquatique appelé Ivamazu, sa tête est en Inde tandis que sa queue est au Japon. C’est pourquoi, pour éviter ce fléau, les Japonais ont fait construire ce pont – pagode, dédié au génie Bat Dê qui exorcice le monstre avec son épée.

L’ANCIEN ROYAUME CHAMPA ET LES TOURS CHAM
Le Champa est le nom donné autrefois localement à un arbre à la fleur généralement blanche et très odorante, le Michelia Champaca. Le royaume du Champa s’étendait sur plusieurs centaines de km du nord au sud (de Da Nang- Quy Nhon- Nha Trang- à Phan Rang). Son territoire était étroit et possédait des terres moins riches que le Tonkin. Cependant il possédait des richesses minières, avec tout particulièrement de l’or. Ils pratiquaient l’agriculture et la navigation maritime. Ils étaient aussi d’excellents commerçants. Ils exploitaient des produits de grande valeur : bois de santal, cannelle, poivres, défenses d’éléphant, cornes de rhinocéros et bois précieux qu’ils vendaient aux Indiens, Arabes, Chinois, Japonais. Le bois de santal des Cham était connu dans plusieurs pays de la région et recherché par les rois et les seigneurs de l’Asie centrale et orientale. Des céramiques émaillées étaient aussi très connues chez les Chams. Au 6ème siècle, la capitale Cham était installée à Simhapura, sur l’emplacement de l’actuelle Tra Kieu. Une vingtaine de kilomètres plus au sud-ouest, était installée la capitale sainte de My Son. Au 8ème, 9ème siècle la capitale était déplacée plus au sud, à Po Nagar (Nha Trang). Le champa adopta le bouddhisme au 7ème siècle, sans toutefois rejeter ses anciennes croyances. L’architecture Cham est une architecture religieuse. Elle comprend des tours de briques qui dataient du 7ème siècle au 17ème siècle. Avant le 7ème siècle, les tours étaient en bois, elles ont été incendiées au cours des guerres. Bien qu’ils ne soient pas de monuments grandioses comme Angkor au Cambodge, Bagan en Birmanie, ou Borobudur en Indonésie, les temples et les tours Cham sont d’une grande beauté, pleins de grâce et de poésie malgré leurs modestes dimensions. Ils ont une apparence monumentale et solennelle grâce à une décoration composée de riches sculptures en grès et des motifs ornementaux finement gravée dans des briques. L’architecture Cham est d’inspiration indienne. Les ouvrages forment des ensembles comprenant un temple principal (Kalan) entouré de tours et de dépendances. Dans le Kalan, le culte d’une divinité se fait à l’intérieur du sanctuaire, petite pièce carrée à toiture en forme de pyramide. Le Kalan est le symbole en miniature de l’univers sacré. Le corps de la tour est assimilé à un autel dont la toiture représente le mont Méru, royaume de Shiva, lieu de séjour des divinités. D’ordinaire, les Kalan s’ouvrent à l’est, direction du soleil levant où commence le mouvement du temps cosmique.

Les briques Cham étaient chauffées à petit feu, d’où leur faible résistance. Il n’y a aucune trace de mortier et pourtant les tours Cham résistent depuis des millénaires aux attaques des intempéries, ce qui prouve que la technique de fabrication et d’utilisation des briques avait atteint chez les Cham un très haut niveau. Ces tours ont certes subi l’action érosive de la pluie, du soleil et du vent, mais les briques sont restées soudées les unes aux autres. Les recherches sont en cours pour en percer le secret (ils auraient employé de la résine de Dau Rai en ébullition, mélangée à de la chaux provenant de la cuisson des coquillages et à la poudre de brique ; aujourd’hui, les habitants du Centre du Vietnam utilisent encore cette résine pour calfater leurs embarcations. Le mélange est très adhésif et très résistant). Ce n’est qu’après la construction de la tour qu’on en décorait les murs de motifs ornementaux, de figures humaines et animales suivant une technique extrêmement délicate
HO-CHI-MINH-VILLE
Implantée sur la rivière Saigon, la ville est située à plus de quatre-vingts kilomètres de la mer, sur les dernières terres fermes du delta du Mékong, et compte actuellement plus de huit millions d'habitants. Cité khmère de Prey Nokor, elle se développe surtout à la faveur de la croissance des échanges entre les voies fluviales provenant du Cambodge et les voies maritime dirigées essentiellement vers la Chine. Le site primitif de la ville est sur une petite éminence, émergeant des eaux, située à l'emplacement actuel de la cathédrale.

Au début du XVIIIème siècle, la ville est rattachée à l'Empire des Nguyen et connaît alors un développement spectaculaire, prenant le nom de Saigon, dont l'étymologie demeure incertaine. En 1791, Gia Long y fait édifier par un architecte français une citadelle destinée à protéger les activités croissantes de la colonie chinoise prospère qui s'est établie le long de la rivière, dans le quartier connu maintenant sous le nom de Cholon. Saigon est ensuite prise en 1859 par une expédition navale française. Désirant faire de la ville un exemple de l'urbanisme occidental, et rivaliser avec Batavia ou Singapour, les Français réorganisent le schéma urbain, comblant des canaux, traçant des rues selon un plan géométrique, assainissant les zones marécageuses, et en réalisant de grandes plantations d'arbres. Les grands axes sont les boulevards tracés perpendiculairement à la rivière, en particulier la rue Catinat (rue Dông Khoï actuellement) et la rue Nationale (rue Haï Ba Trung). Des tramways à vapeur parcourent les grandes artères de la ville. Ce district reste aujourd'hui le cœur de la ville, autour de la cathédrale, du théâtre et de la poste.
La ville connaît une croissance rapide, marquée par l'empreinte de l'architecture coloniale dans le cadre d'un schéma de développement harmonieux. Après 1954 apparaissent de nouveaux quartiers résidentiels et des grands édifices, tel l'actuel palais de la Réunification ou l'ambassade des Etats-Unis, lieu historique de la chute de Saigon, d’où sont évacués par hélicoptère des milliers de Vietnamiens vers les navires de la 7" flotte.
Le quartier chinois de Cholon, dont le nom signifie "grand marché", est situé à l'ouest du centre de la ville. Articulé autour de la grande avenue Trân Hung Dao, parallèle au canal Rach Bên Nghe, et du marché de Binh Tây, il s'individualise fortement sur le plan architectural, caractérisé par la prolifération des constructions anarchiques. Il est peuplé de plus de cinq cent mille Vietnamiens d'origine chinoise, les Hoa, qui se regroupent par dialecte et sont répartis traditionnellement en cinq corporations correspondant à leur secteur d'activités commerciales. L'afflux des réfugiés durant les périodes de guerre provoque une nouvelle croissance sur la périphérie, y compris sur la rive est de la rivière Saigon, desservie par la noria incessante des bacs, négligeant toute règle d'urbanisme.