Sérénité, charme, harmonie et mystère, à l’image des danseurs des ballets Khmers, sont les symboles de ce pays resté longtemps isolé du reste du monde. Le Laos, baigné par les flots magiques du Mékong « mère des eaux », a su conserver intact tous ses trésors. De monuments historiques, endroits atypiques ou encore paysages grandioses, tout est réuni pour un voyage inoubliable au cœur de l’Asie du Sud-Est.
LES ATTRACTIONS
Vientiane
Vang Vieng
Luang Prabang
Plaine des jarres
Pakse
Plateau des Bolavens
VIENTIANE
Vientiane (วิຽງຈັນ, Viangchan en lao) est la capitale du Laos (République démocratique populaire du Laos), avec une population estimée à environ 783 000 habitants en 2018. Elle est située sur la rive gauche du Mékong, qui marque la frontière avec la Thaïlande, presque en face de la ville thaïlandaise de Nong Khai. Son ancien nom est Sri Sattanak, ou Sisattanak (lao : Sisatanak). Sisattanak est aujourd’hui un des districts de sa banlieue.
Vientiane (« port de la lune » d’après une traduction) est une ville qui donne l’impression de petitesse, comparée à bien d’autres capitales. Le centre-ville est marqué par le style français des bâtiments anciens, et par l’utilitarisme soviétique des bâtiments plus récents qui furent construits dans la période où une grande amitié régnait entre le Laos et l’URSS qui envoyait alors conseillers et techniciens pour aider le pays.
Ville légendaire de l’Indochine, Vientiane a gardé de cette époque de grandes artères avec trottoirs, et de belles demeures coloniales. En remontant la rue Thanon Lan Xang vers le Patuxai, on ne peut s’empêcher d’y voir la référence aux Champs-Élysées avec l’arc de Triomphe, à l’échelle laotienne bien sûr ! Fortement détruite lors de l’invasion siamoise de 1828, Vientiane est une ville qui n’a pas la richesse architecturale de Luang Prabang. Un certain nombre de monuments sont cependant dignes d’intérêt !
Les visites :
Buddha Park : situé à environ 20 km de la capitale, ce parc étonnant abrite plus de 200 statues prenant des formes plus fantasques les unes que les autres.
Le Bouddha de bronze du Wat Ong Teu : un des magnifiques temples bouddhistes de la ville, il a été construit au 16ème siècle et est considéré comme l’un des plus importants du Laos. Le temple est aussi connu pour abriter une gigantesque statue de Bouddha, la plus grande de Vientiane, don’t il tire son nom de « Temple du Bouddha lourd ».
Wat Ho Phra Kaew : la datation du Wat Phra Kaew fait encore l’objet de controverses. Le temple fut probablement construit vers le XVIe siècle sous le règne de Setthathirat. En 1548, ce dernier héritait du trône de Chiang Mai du côté de sa mère, et du trône de Vientiane du côté de son père. Il fit ériger le Wat Phra Kaew pour abriter les deux statues de Bouddha les plus sacrées du nouveau royaume : le Phra Bang et le Phra Kaew « Bouddha d’émeraude » qu’il venait de transférer de Chiang Mai.
En 1778, les Siamois détruisirent le temple et emportèrent les deux Bouddhas, objets de toutes les convoitises. Le Bouddha d’émeraude est aujourd’hui au Wat Phra Kaew de Bangkok, les Thaïs ayant estimés qu’il a toujours appartenu au royaume de Chiang Mai, partie intégrante du Siam. Beaux joueurs, ils rendirent le Prabang au Laos en 1867. Le temple actuel de Vientiane a été reconstruit, en 1936, d’après des plans originaux retrouvés par l’Ecole Française d’Extrême-Orient. Le résultat faisant apparaître un style thaï clairement XIXème, ces documents devaient dater d’une reconstruction intermédiaire. Aujourd’hui, le temple est transformé en musée, le Ho Phra Kaew. Il renferme une superbe collection de bouddhas en bronze.
Wat Si Saket : l’un des plus beaux temples de la capitale, fut construit par Chao Anou en 1818. Ce temple-musée est la construction la plus ancienne de Vientiane puisqu’il fut le seul monument à avoir été épargné par les Siamois, lors de leur raid incendiaire de 1828, probablement en raison du style typiquement thaï don’t s’étaient inspirés ses bâtisseurs. Les murs internes de la galerie sont criblés de petites niches renfermant près de 2 000 Bouddhas en argent et en céramique. Une superbe collection de statues de tailles et de styles différents est exposée autour du cloître. Ces pièces, principalement en bois et en bronze, datent du XVe au XIXe siècle. Un amas de statuettes endommagées et à moitié fondues lors de l’incendie de 1828 s’offre à la curiosité du public. L’intérieur de la pagode est entièrement décoré de peintures murales d’origine qui s’abîment d’année en année faute de restauration. Elles représentent des scènes de la vie de Bouddha.
Patuxai : petit arc de triomphe, aussi appelé Anousavali, c’est un monument à la mémoire des victimes de la guerre au Laos. Le nom de Patuxai lui a été donné par le gouvernement après la révolution, suite à une rénovation qui lui donne l’aspect qu’on peut voir aujourd’hui. C’est le plus beau point de vue sur la ville de Vientiane.
Phat That Luang : monument le plus populaire du pays, il est à la fois un symbole religieux et un symbole de l’unité du pays. Situé à trois kilomètres au nord du centre-ville, le Pha That Luang est un stupa quadrangulaire de 35 mètres de hauteur, entièrement doré. Il est entouré d'un cloître carré muni de deux entrées et de deux pavillons (sur les quatre originels). À proximité immédiate, quatre temples bouddhistes modernes ont été construits (deux à l'ouest et deux à l'est).
Wat Si Muang : il est considéré comme le temple porte-bonheur de la ville. Le Wat Si Muang fut construit autour du pilier de la ville, censé abriter le génie tutélaire de la capitale. La légende remonte au XVIe siècle, lorsque le roi Setthathirat décida de s'installer à Vientiane. On dit qu'il avait opté pour la rive ouest du Mékong, mais qu'un Nâga sacré le conduisit à cet emplacement. On dit aussi qu'une jeune femme enceinte, nommée Nang Si, fut ensevelie sous l'énorme pilier de pierre.
Au Laos, le culte des génies, bien qu'officiellement interdit, est encore très vivace et se mêle à la religion. C'est la raison pour laquelle le Wat Si Muang jouit d'une grande popularité. Les offrandes de fleurs, de fruits et d'encens y sont continuelles et alimentent un commerce autour du temple.
VANG VIENG
Vang Vieng est un très beau site à 160 km au nord de Ventiane. La ville se trouve près de la rivière Nam Song, dans une région verdoyante peuplée de Hmong et de Yao, fameuse pour ses grottes et ses cascades, ses falaises et pains de sucre calcaires. Les grottes, sacrées, contiennent souvent des statues du Bouddha et font l'objet de pèlerinages au moment des fêtes. Devenue une étape incontournable du circuit touristique au Laos, cette ville séduit par son charme, la beauté de ses paysages et l’accueil de ses habitants.
Paradis des amateurs de spéléologie, Vang Vieng regorge de grottes étonnantes. La plus connue et la plus proche du centre se nomme Tham Jang, assez profonde, que l’on atteint par un grand escalier offrant un panorama exceptionnel sur la vallée. Cette cavité abrita notamment les villageois lors des invasions des troupes du Yunnan. Au retour de cette ascension, à l’extérieur, vous pourrez vous rafraîchir dans une source d’eau claire.
Une deuxième grotte, également au sud-ouest, la Tham Phu Kam, demande une longue randonnée de 6 km mais mérite une visite. L’ascension est assez laborieuse mais débouche sur un magnifique bouddha couché en bronze, placé en plein milieu de la grotte. Au pied de la montagne, une baignade dans la rivière est également conseillée.
A l’opposé, à 13 km de la ville, se trouve toute une série de grottes, appelée « le triangle de Tham Sang ». La grotte de l’éléphant (Tham Sang) contient plusieurs statues de Bouddha ainsi qu’un stalactite en forme d’éléphant. La Tham Hoi est gardée par une grande effigie de Bouddha tandis que la Tham Loup renferme d’imposantes stalactites. Enfin, la Tham Nam, longue de 500 mètres, peut être explorée à pied, ou à l’aide d’une chambre à air pendant la saison des pluies, une expérience très amusante !
Par ailleurs, Vang Vieng constitue le lieu idéal pour toutes les activités sportives, et notamment le tubing (descente de la rivière sur une chambre à air de tracteur), le sport phare de Vang Vieng, pratiqué par les backpackers. Mais de nombreuses agences proposent également de descendre la Nam Song en kayak, souvent au retour de la visite de grottes. Quant au rafting, les possibilités et niveaux sont diverses. C’est néanmoins la Nam Ngum qui dispose des plus gros rapides de la région. Il vous faudra alors traverser la zone spéciale de Saisombun afin de rejoindre cette rivière, en une journée. Puis pour les inconditionnels d’escalade, les parois calcaires de Vang Vieng comptent parmi les meilleurs sites du monde.
LUANG PRABANG
Luang Prabang est le coeur historique du Laos, avec ses nombreux temples et monuments. La ville fut en effet la capitale du Royaume de Lan Xang (1er royaume du Laos) jusqu’à son remplacement par Vientiane. Agrémentée d’un climat plus frais que le reste du pays grace à son environnement montagneux, Luang Prabang présente un visage typique et bien conservé, s’ouvrant au tourisme seulement depuis les années 1990. Considérée comme l’une des plus belles villes d’Asie, Luang Prabang est classée au Patrimoine Mondial de l’Humanité depuis 1995. C’est aussi un haut lieu du bouddhisme, beaucoup de fidèles venant prier dans les nombreux et magnifiques temples, ainsi que chaque année de milliers de pèlerins ou encore des moines voulant approfondir leur connaissance des enseignements de Bouddha.
Les visites :
Le Palais Royal : l'une des visites incontournables de la ville est celle du musée du Palais Royal, qui permet de mieux comprendre l'histoire de Luang Prabang. Bâti en 1904, autour d'un mélange d'éléments lao traditionnels et de style français classique, cette résidence a abrité la famille royale jusqu'à leur exil, date à partir de laquelle il est devenu un musée, en conservant la plupart des appartements.
Dans l'ancienne salle de réception du Roi, les murs sont recouverts d’une magnifique peinture, représentant des scènes de la vie traditionnelle lao, œuvre d'une artiste française, Alix De Fautereau. Des présents de plusieurs pays sont exposés à gauche du hall d'entrée. On y trouve toute sorte d'objets : des vases en porcelaine, des statuettes, de l'argenterie... Puis, à droite du palais, se trouve une salle renfermant l'un des objets les plus précieux du Laos, le Pha Bang, bouddha d'or, qui a donné son nom à la ville. Attention à votre tenue vestimentaire : épaules et jambes couvertes, pour les hommes comme pour les femmes.
Wat Mai : le temple est réputé pour ses bas-reliefs dorés contant la vie d’une des réincarnations du Bouddha. Le toit, formé par cinq pans en bois, reflète le pur style de la ville. Le Pha Bang, bouddha d'or, est exposé au Wat Mai durant les célébrations du Bun Pi Mai Lao, nouvel an laotien.
Wat Sen : sa façade dorée attire instantanément le regard ! Le Wat Sen fut construit en 1717 par le roi Kitsarath. Lors de sa restauration en 1932 et 1957, le temple fut profondément transformé. A l'origine, la toiture ne se composait que de deux pans ainsi que de trois arcades ou porches de la façade. Aujourd'hui, le temple est plus haut avec trois pans et cinq porches, ce qui lui confère un style plus thaï que Xieng Khuang comme c’était le cas à l'origine. Un nouvel édifice vient d'être construit dans le respect de l'unité architecturale religieuse de la ville, destiné à abriter une collection de mobilier et de statues. C'est au Wat Sen que réside le Gand Satou, vénérable chef de la communauté bouddhiste de Luang Prabang.
Wat Xieng Thong : datant de 1560, il est le plus beau temple du Laos. Il s'agit du plus important et plus somptueux temple de la cité royale. Il fut construit au bord du Mékong en 1560, sous l'ordre du Roi Setthathirat. A l'intérieur du sanctuaire, plusieurs stupas renferment des bouddhas d'époque, mais aussi un char funéraire haut de 12 m. Sur une facade, vous pourrez observer une splendide mosaïque représentant « l'arbre de vie ». Avec sa toiture qui descend jusqu'au sol, le Wat Xieng Thong représente parfaitement l'architecture de Luang Prabang !
Les chutes de Kuang Si : lors de votre séjour à Luang Prabang, ne manquez pas une excursion pour les magnifiques chutes de Kuang Si ! Situé à une trentaine de kilomètres de la ville, ce site reste une étape quasi-incontournable de tout circuit touristique au Laos. Le cadre est tout simplement somptueux, avec ses bassins d'eau turquoise, ses petits ponts en bois, sa cascade qui descend sur plusieurs niveaux, et sa forêt luxuriante. Vous pourrez même profiter d'une baignade rafraîchissante dans une eau très claire ... Pour les plus courageux, un sentier, difficile pendant la saison des pluies, mène au sommet de la cascade d’où une vue incroyable surplombe les environs.
Les grottes de Pak Ou : situé à 25 km de Luang Prabang, au bord du Mékong à l'embouchure de la rivière Nam Ou, ce lieu de pèlerinage vaut le détour. Pour y accéder, il vous faudra prendre un bateau et traverser le fleuve, ce qui représente déjà une expérience unique, grâce aux paysages majestueux et les montagnes spectaculaires qui entourent la grotte. On vous déposera au pied d'une falaise de calcaire impressionnante, dans laquelle vous pourrez observer environ 3 000 statues à l'effigie de bouddha, de style Luang Prabang, et déposées par les fidèles au fil des années.
2 grottes sont accessibles : la Tham Thing, au premier niveau, est éclairée par la lumière du jour tandis que la grotte supérieure, Tham Phoum, nécessite l'utilisation d'une lampe torche. Au retour sur Luang Prabang, demandez à faire une halte au village de Ban Xang Hai, où les habitants produisent du lao-lao, qu'ils distillent dans des jarres.
LA PLAINE DES JARRES
Voici l’un des sites les plus spectaculaires et mystérieux du Laos : la plaine des jarres. Ce plateau de 1000 km², à 1000 m d’altitude, compte environ 460 jarres d’origine inconnue, taillées dans la pierre ou le granit, mais prouvant l’existence d’une civilisation à cette époque.
Vieilles de plusieurs millénaires, ces jarres auraient servi soit de sarcophage, soit de récipients pour la fermentation du vin où la conservation du riz. Mais selon les scientifiques, l’hypothèse la plus crédible reste celle des urnes funéraires. La plaine des jarres dispose de trois sites à visiter, à quelques kilomètres de la ville de Phonsavanh. Sur le site n°1, se trouve une grotte dans laquelle les jarres auraient été fabriquées. La deuxième solution serait que cette grotte servait de lieu de crémation. Durant la guerre du Vietnam, des tonnes de bombes et de défoliant ont été déversés sur cette zone. Ainsi, il est fortement conseillé de ne pas sortir des sentiers battus et ne pas trop s'éloigner des jarres. Aujourd’hui, des enfants décèdent encore sous l’explosion de ces bombes, lâchées il y a plus de quarante ans. Lors de votre excursion, vous aurez le plaisir de goûter au traditionnel lao-lao dans un village local, ou bien visiter l’épave d’un tank russe bombardé pendant la guerre.
PAKSE
Véritable plaque tournante du sud du Laos, c’est également la capitale de la province de Champassak, fondée en 1905 par les Français. Paksé voit inévitablement passer de nombreux voyageurs, car elle sert de point de départ pour les grandes excursions que sont le Wat Phu, le plateau de Bolaven et les 4 000 îles. A 15 kilomètres au nord de Paksé se trouve Don Kho, une île sur le Mékong, et le village de Ban Saphai, tous deux réputés pour le tissage à la soie. Cette pratique traditionnelle est en effet une grande spécialité des femmes laotiennes à travers tout le Laos.
Les visites :
Wat Phu : le site de Wat Phu est inscrit au patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO. L’ensemble religieux de Wat Phu, d’architecture khmère et de religion hindouiste, est situé au pied d’une montagne dont le point culminant, le Phou Kao, attire particulièrement l’attention par sa forme, identifiée dans l’antiquité à un linga, symbole phallique de Shiva, d’où son nom ancien de Lingaparvata, et sa réputation de montagne sacrée. La présence d’une source permanente, au pied d’une des falaises, a vraisemblablement incité les anciens rois de la région à installer là un sanctuaire shivaïte.
Associée à cet ensemble religieux se trouve dans la plaine, au bord du Mékong, une ville pré-angkorienne dont les vestiges (enceintes de terre crue, nombreux monuments de briques) sont actuellement à peine visibles au sol, quoiqu’ils apparaissent très bien sur les photographies aériennes. Depuis 1991, des fouilles ont été menées par le P.R.A.L. (Projet de Recherches en Archéologie Lao), qui en a établi une carte archéologique précise. Le paysage culturel de Champassak, y compris l'ensemble du temple de Wat Phu, représente une zone de paysage planifiée remontant à plus de mille ans et remarquablement bien conservée. Afin d'exprimer la conception hindoue des rapports entre la nature et l'homme, il a été façonné selon un axe compris entre le sommet de la montagne et les rives du fleuve dans un entrelacs géométrique de temples, de sanctuaires et d'ouvrages hydrauliques s'étendant sur quelque 10 km.
Le site comprend aussi deux villes anciennes, construites sur les rives du Mékong et la montagne de Phou Kao, l'ensemble représentant un processus d'aménagement s'étendant sur plus de mille ans, du Vème au XVème siècle, associé surtout à l'empire Khmer.
Wat Luang : le plus grand des temples de Pakse, le Wat Luang présente une décoration tout à fait unique et une belle vue sur la rivière. Un des bâtiments sert d’école pour les moines, ce qui vous permettra d’échanger avec eux en toute liberté.
L’île de Khong : reliée à Don Det par un ancien pont français et réputée pour sa culture du bambou, de la noix de coco et du kapok, c’est la plus grande des iles du Mekong. Bordée de cocotiers de part et d’autre, elle propose aussi de belles balades, notamment celle de 5 km qui longe la voie ferrée.
Les chutes de Liphi : impressionnantes pour leurs rapides et leur intensité. Selon les Laotiens, elles renfermeraient des esprits, c’est pourquoi les villageois ne s’y aventurent jamais.
LE PLATEAU DES BOLAVENS
Possédant le triste record d’être une des zones les plus bombardées pendant la guerre, le plateau des Bolavens s’étend sur trois provinces : Salavan, Sékong et principalement Champassak. Disposant d’un climat agréable et de terres très fertiles, les Bolavens représentent la région productrice de café la plus importantes du Laos. De nombreuses familles ont déménagé sur ce plateau afin de profiter des récoltes du café, introduit par les coloniaux français à partir de 1920.
Lors d’une excursion, vous pourrez faire des randonnées au cœur de ces exploitations, goûter à l’excellent café, et même acheter quelques sachets, vendus dans le cadre du commerce équitable. Le thé vert est également cultivé, mais en moins grande quantité.
Vous pourrez aussi rencontrer des minorités ethniques aux tenues vestimentaires traditionnelles et au mode de vie et coutumes préservés, dont les Katu, les Alak, les Tahoy ou les Ngaï. Les villages Katu sont constitués de maisons en palmes et en chaume, disposées en cercle autour d’une cabane perchée, servant à tour de rôle de chambre nuptiale pour les hommes de la tribu. Ils sont connus pour pratiquer des sacrifices d'animaux, destinés à rendre hommage à l'esprit du village, au cours de cérémonies impressionnantes. Cependant, la majorité de la population de la région appartient à la famille des Laven, Bolaven signifiant « patrie des Laven ».
Par ailleurs, le plateau comporte des chutes très pittoresques, parmi les plus impressionnantes du Laos. Tad Fan, située dans la Zone Nationale Protégée de Dong Hua Sao, est probablement la plus haute du pays, car elle composée de deux bras plongeant sur plus de 120 m. Un trek extrêmement sportif, mais assez dangereux pendant la saison des pluies, peut vous amener au sommet de cette chute, offrant une vue sans égale. Les chutes de Tat Yuang, au cœur de la forêt luxuriante, sont aussi spectaculaires avec les deux torrents se déversant sur plus de 40 m. Vous pourrez vous baigner au bas des chutes, mais faites attention au courant. D’autres cascades sont accessibles dans le Plateau des Bolavens, souvent à partir de Paksong, comme celle de Tat Meelok, dont l’accès reste éprouvant.