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Le temple de la litterature

14/01/2019 1.904 Vues

LE TEMPLE DE LA LITTERATURE

Le temple de la Littérature, ou temple de Confucius, est un monument historique et culturel très important d'Hanoi mais également du Vietnam. En effet, ce fut la première université vietnamienne. Le plan de ce temple est fortement inspiré par celui du temple de Confucius élevé à Kiu Feou Hien en Chine, la ville natale du Maître. Cependant, ses dimensions sont beaucoup plus modestes tout en occupant une surface de près de trois hectares, soit 350 m de long sur 70 de largeur. Il comprend cinq vastes cours, au fond desquelles se situe le temple dédié à Confucius. C’est un des rares vestiges de l’époque royale qui soit resté aujourd’hui en bon état.
 
 
La première université du Vietnam
Elle fut fondée en 1075 par le roi Ly Nhan Tong. Elle était à l’origine destinée aux princes couronnés, mais dès la deuxième année elle accueillait des fils de mandarins choisis par le roi. Plus tard, elle fut ouverte par le biais d’un examen d’entrée à un plus large éventail social. Ceci mettait en avant la possibilité théorique d’une ascension sociale fondée sur le mérite.
Dans la cinquième cour se tenaient les salles de classe réparties en 2 bâtiments, ainsi que les réfectoires et 6 dortoirs comprenant chacun 25 chambres à 2 lits. Il y avait en plus une imprimerie pour les manuels solaires. A cette époque, l’université et le temple se complétaient étroitement. Les étudiants apprenaient la poésie, le commentaire de texte et les autres formes littéraires. L’enseignement de l’université préparait les élèves à l’examen royal, passage obligé pour devenir un mandarin érudit et servir à la cour, ou avoir un poste élevé dans une province. Ceux qui échouaient à l’examen avaient cependant un rôle à jouer dans le système éducatif du pays. La plupart du temps, ils retournaient dans leur village où ils devenaient maîtres.
Le système des examens à plusieurs degrés pouvait s’étaler sur quelques mois. Le premier niveau, appelé Thi Huong, était un examen régional triennal. Ceux qui réussissaient cette épreuve venaient à Hanoi avec leur natte, leurs pinceaux et leur pierre à encre pour participer au Thi Hoi. Le candidat devait rédiger un texte traitant des affaires de l’Etat en se mettant à la place du roi, puis était interrogé sur les moyens de résoudre les problèmes du pays à travers ses connaissances des classiques et des dynasties antérieures. Ceux qui passaient avec succès les épreuves obtenaient le doctorat et étaient invités à participer au Thi Dinh ou examen du Palais. Pour cette épreuve, c'était le roi lui-même qui posait les questions et lisait les réponses des candidats. Ensuite, il classait les docteurs en 3 groupes et attribuait des distinctions spéciales aux 3 meilleurs du premier groupe. Les nouveaux mandarins recevaient un chapeau et une robe. Un banquet était donné au Palais en leur honneur, une procession était organisée pour chacun afin qu’ils rentrent triomphalement dans leurs villages. Ils offraient à leur tour une fête aux villageois, parfois sur leurs deniers personnels. Le nombre de candidats obtenant le doctorat dans une année variait de 3 à 61. L’âge des lauréats était compris entre 16 et 61 ans.
Les érudits apportèrent des contributions diverses au pays. Certains étaient plus vertueux que d’autres, quelques uns n’étaient que des bureaucrates, néanmoins la plupart étaient très brillants : mathématiciens, philosophes, hommes politiques et ministres des finances, fonctionnaires célèbres pour leurs combats contre la corruption et l’abus de pouvoir. Littérature et service public n’étaient pas franchement dissociés. Les poètes ont aussi contribué à la vie économique du pays en important le maïs de Chine, en améliorant les techniques du tissage de la soie, en développant des systèmes d’irrigation. La plupart des hommes d’État brillants étaient aussi poètes.
 
 
L’architecture du temple de la Littérature
 
Le temple est constitué de cinq cours consécutives séparées par des murs de briques. Dans le bouddhisme comme dans le confucianisme, le nombre cinq joue un rôle particulier (voir plus bas la « Théorie du nombre cinq »). Une allée centrale divise l’ensemble en 2 moitiés symétriques et mène le visiteur à travers les différentes cours jusqu’à l’autel. Chaque cour est reliée à la suivante par une triple porte dont les murs symbolisent une progression sur la voie de la sagesse.
 
Le grand portique :
La progression du visiteur à travers les cours du temple rappelle l’évolution des érudits confucéens sur la voie du savoir. Des inscriptions sur une pierre commandent aux visiteurs et aux érudits de descendre de cheval en témoignage de respect. Le roi lui- même était obligé de mettre pied à terre, plaçant ainsi le savoir au dessus de la royauté ou de n’importe quelle autre forme de pouvoir. Les deux plus grands piliers sont coiffés de licornes, animaux mythiques qui ont la capacité de distinguer le vrai du faux, le bon du mauvais. Ces animaux montent la garde et empêchent tout individu malveillant de pénétrer dans l’enceinte du temple. Le grand portique est une construction en pierre à deux niveaux avec un double toit édifié. Il semble sous la dynastie « Le postérieurs » (17è- 18è siècle) pour remplacer la porte d’origine en bois. Des frises à droite, à gauche de la porte représentent un dragon et un tigre. Le dragon a un mouvement ascendant, figuration de la chance, le tigre, symbole de force et de puissance, descend des montagnes pour venir en aide à l’humanité.
 
La première cour : L’entrée sur la voie
Vertu et talent étaient les clefs qui permettaient de passer de la première à la deuxième cour, d’avancer un peu plus profondément dans la doctrine comme en témoignent le nom des portes latérales : «porte de l’accomplissement de la vertu » pour la porte de droite, et « porte de la réalisation du talent » pour celle de gauche. La porte centrale est appelée « grande porte du Juste Milieu ». Deux carpes juchées sur les portes latérales s’inclinent devant un flacon de nectar divin, nectar de Confucianisme. Elles représentent les élèves durant leur apprentissage du mandarinat. Il y avait autrefois dans le fleuve, un rocher en forme d’arche appelé la porte de l’empereur Vu. La légende raconte que les carpes qui parvenaient à franchir cette arche malgré les courants violents du troisième mois lunaire devenaient dragon (voir ci- dessous la Légende de la transformation de la Carpe en Dragon). L’examen du mandarinat était appelé « Porte de l’empereur Vu » et les candidats qui réussissaient étaient assimilés aux poissons.
 
La deuxième cour : La grande cour centrale
Pavillon de la Constellation de la littérature, construit en 1805, quelques temps après que la dynastie Nguyen ait transféré le collège royal à Hue. Alors le pavillon est censé illustrer la splendeur de la Constellation. Le pavillon est riche en symboles complémentaires du Yin et du Yang (Voir ci- dessous la Théorie du Yang et Yin). Il peut être considéré comme l’expression physique du premier grand principe cosmique- l’union des contrastes. Ainsi existe- t- il le haut et le bas, le ciel et la terre. La base en briques du pavillon est construite sur un plan carré, forme symbolique de la terre. Le ciel est représenté dans la structure en bois composant les façades du niveau supérieur sous la forme de quatre soleils qui irradient de leur lumière les quatre points cardinaux. Des dragons du toit rendent hommage à la lune. Pour franchir cette porte qui ouvre sur le degré supérieur de la connaissance, les étudiants doivent posséder, outre la vertu et le talent, une très bonne expression littéraire. Les petites portes latérales appelées «Cristallisation des lettres» fait référence à la profondeur et aux sentiments contenus dans l’expression littéraire, et «Magnificence des lettres», met l’accent sur la bonne expression des idées, qui mènent également à la troisième cour.
 
La troisième cour : La cour des stèles

Le centre est occupé par un bassin carré (Puit de la clarté du ciel). Le puit, en même temps qu’il reflète et resplendit de l’éclat de la Constellation de la littérature, marque les oppositions sacrées : haut- bas, eau- feu, le carré et le cercle. La cour contient 82 stèles, chacune correspondant à un seul examen. Elles portent les noms de ceux qui ont obtenu le doctorat, ainsi que le nom de leur village natal. On compte sur l’ensemble des stèles 1306 noms. Aujourd’hui, trente des stèles d’origine sont manquantes. De chaque côté du bassin, entre les deux rangées de stèles, un petit reliquaire est destiné à faire brûler de l’encens à la mémoire des lauréats. La plus ancienne stèle se trouve sur le reliquaire à la droite du visiteur en entrant.
 
La quatrième cour : La cour des Sages

 
L’entrée dans cette cour se fait par la porte du succès. Les noms des deux petites portes latérales font référence à la beauté et à la valeur du confucianisme, ainsi qu’à ses répercussions dans le monde : « porte du son d’or » rappelle le premier carillon de la cloche, et « objet de jade » suggère la dernière vibration du gong. C’est dans la grande maison des cérémonies que le roi faisait des offrandes à Confucius et que les érudits venaient se prosterner. L’édifice repose sur deux murs et neuf piliers. Il est couronné par des dragons qui rendent hommage à la lune. L’autel occupe la place centrale. De chaque côté de l’autel, des grues penchées sur des tortues figurent l’union entre le ciel et la terre. Derrière la grande maison des cérémonies se trouve le sanctuaire qui renferme la statue de Confucius accompagné de ses quatre plus proches disciples. Durant les premiers siècles d’existence du sanctuaire, personne hormis le gardien n’était autorisé à pénétrer dans ce lien sacré, pas même le roi. De part et d’autre de la cour des sages deux bâtiments construits à l’origine pour abriter les autels de 72 disciples de Confucius contiennent aujourd’hui des galeries de peintures, un musée et le bureau du conservateur. Derrière le bâtiment de gauche il y avait des pièces réservées aux rois, une  cuisine et une pièce qui servait de dépôt pour les objets de cérémonies. Comme autrefois, la cour est encore utilisée lors des fêtes comme échiquier, support de parties d’échec où les pièces de jeu sont des hommes.

 
La cinqième cour : Le collège des enfants de la nation
Lorsque la dynastie de Nguyen monta sur le trône en 1802, la capitale et le collège royal furent transférés à Hue. Le collège fut alors transformé en tombeau dédié aux parents de Confucius. Il fut détruit par les bombardements en 1947 et reconstruit récemment.
 
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